À l’adresse de l’agence régionale de santé de Nouvelle-Aquitaine, le comité de défense de l’hôpital et de la maternité de Sarlat a mis en ligne, vendredi 23 juillet 2021, une pétition en faveur du maintien de l’ouverture au mois d’août du service des urgences de l’établissement Jean Leclaire. Ce vendredi 30 juillet 2021, tôt le matin, elle avait recueilli 3 186 signatures. Un score atteint en une semaine, par conséquent.
Dans une pétition qu’il a mise en ligne il y a exactement une semaine, le comité de défense de l’hôpital et de la maternité de Sarlat explique que 3 équipes étaient prévues pour se relayer au service des Urgences de l’hôpital de Sarlat pendant l’été. En insistant sur le contexte de ces grandes vacances 2021 : il s’agit, en plus naturellement d’assurer la sécurité sanitaire de la population locale, d’assurer celle des touristes, dont il évalue le nombre à 3 millions de personnes.
En apprenant que ce service des urgences de l’établissement sarladais pourrait parfois fermer au mois d’août, le comité s’alarme. Sachant que cette fâcheuse nouvelle lui est parvenue par voie de presse -la manière a manifestement heurté. Et qu’elle contredit des « promesses » que la direction du centre hospitalier aurait faites, soutient le comité.
Le facteur temps déterminant dans la prise en charge de certaines détresses sanitaires
Celui-ci rappelle qu’il est des détresses sanitaires pour lesquelles la rapidité de la prise en charge est un facteur déterminant dans leurs issues. Et de citer les accidents vasculaires cérébraux, les infarctus, les accidents graves tout simplement.
Or, les agences régionales de santé ont eu, en juillet 2012, instruction d’anticiper les solutions à mettre en œuvre dans les territoires où les patients précipités dans des situations sanitaires urgentes sont à plus de 30 mn d’un lieu d’accès aux soins.
Le Sarladais fait partie de ces territoires-là, souligne le comité de défense de l’hôpital de Sarlat, qui rappelle que le centre hospitalier de Brive, comme son homologue à Périgueux sont accessibles en 1h30.
La pétition du comité et ses motivations sont ICI.
« Vigilance particulière » de l’ARS là où se télescopent 3 indicateurs qui caractérisent un danger
De son côté, lundi 26 juillet 2021, l’ARS Nouvelle-Aquitaine a publié un « point de situation ».
Son intégralité est ICI.
L’ARS convient donc que la désertification médicale est « importante » en Dordogne, et que le département jouit conjointement d’une fort attrait touristique. Sans oublier que l’épidémie de Covid-19 connaît actuellement un rebond. Trois indicateurs qui permettent de mesurer la gravité du danger qui pèse.
Aussi, l’ARS indique qu’elle témoigne « une vigilance particulière » à l’égard de la situation du service des urgences de l’hôpital Jean Leclaire. Et que cette attention spéciale date du mois de juin dernier.
À la recherche (toujours) d’un médecin urgentiste
Reste qu’une offre d’emploi a été encore publiée hier jeudi 29 juillet 2021 pour recruter un médecin urgentiste à Sarlat. Elle précise « rémunération négociable pour août », logement et frais de déplacement étant d’emblée pris en charge.