Le tract de la liste Astériennes, Astériens, Vivons notre ville ! du maire sortant Élisabeth Marty, distribué dans les boîtes aux lettres des habitants de Saint-Astier, sur le fil de la clôture du 2nd tour des municipales 2020, avait-il diffamé son concurrent socialiste Daniel Benoist, qui conduisait la liste Avec Saint-Astier autrement ? Après s’être penché sur la question dans une audience le 07 décembre dernier, le tribunal correctionnel de Périgueux a rendu sa décision ce lundi 11 janvier 2020 : c’est non.
À Saint-Astier, dans un tract distribué à 3h de la clôture du 2nd tour des municipales 2020, la liste de la candidate Élisabeth Marty dressait un portrait peu amène de son concurrent Daniel Benoist, qui emmenait la liste Avec Saint-Astier autrement. Avec 23 autres personnes, dont la grande majorité étaient ses colistiers, le candidat socialiste avait porté plainte pour diffamation. Les requérants mettaient en cause Élisabeth Marty, redevenue maire de la cité, mais aussi le président de son association de soutien politique l’union démocratique astérienne (UDA) Jean-Bernard Martin et son adjointe à la culture Martine Hivert.
Le tribunal correctionnel de Périgueux a tranché ce lundi 11 janvier 2020 : non, le contenu de ce tract ne mérite pas de sanction pénale.
Réaction sobre du maire Élisabeth Marty, surtout « ravie » pour ses coéquipiers
« Nous avons gagné ce procès. Je suis ravie, surtout pour mes deux coéquipiers Jean-Bernard Martin et Isabelle Hivert. Nous commençons bien l’année ». Cette décision confirme à ses yeux que l’ « on peut quand même se dire les choses lors d’une campagne électorale ». Le maire de Saint-Astier prendra connaissance des attendus du jugement demain.
Le plus mauvais scénario pour Daniel Benoist
Après que la décision a été rendue, Daniel Benoist était injoignable. Toutefois, il avait évoqué tout dernièrement l’attente du jugement. « À l’audience de décembre, les avocats des deux parties avaient, tour à tour, repris leur mémoire pour plaider, ça s’était arrêté là. Les juges ne leur avaient pas posé de question ». Seul souvenir notable du chef de file de l’opposition : la tentative de l’avocat de la partie adverse Me Romain Darrière de faire valoir « un vice de forme dans la citation », sans succès. L’ancien candidat socialiste aux municipales espérait que la culpabilité de Élisabeth Marty allait être reconnue. Ce serait « légitime », indiquait-il, il y a donc quelques jours. Surtout, « sans espérer une décision qui fasse jurisprudence sur ce type d’affaire, cette condamnation introduirait un peu de moralisation dans la vie publique ». Le jugement rendu aujourd’hui douche cette espérance.