L’élu PS Jérémy Pierre-Nadal a diffusé un communiqué dans lequel il dénonce les propos tenus à son encontre par le président PCF du Grand Périgueux Jacques Auzou. Le ton de l’ancien challenger de ce dernier aux municipales 2020 à Boulazac-Isle-Manoire est direct. Le terrain de la discorde franchit cette fois les frontières de leur commune.
« Ma seule production intellectuelle au sein du conseil communautaire était d’avoir dit que le Grand Périgueux était endetté ». Voilà les propos de Jacques Auzou que Jérémy Pierre-Nadal garde en travers de la gorge. Celui-ci rappelle qu’ils ont été tenus par le président du Grand Périgueux pendant le conseil communautaire d’hier jeudi 03 décembre 2020… sans qu’il ait eu « la possibilité d’y répondre ». Aussi a-t-il diffusé un communiqué pour se faire entendre.
Pour rappel, le conseil de l’agglomération de Périgueux se penchait hier sur la question de l’octroi d’une aide aux entreprises en difficulté, en lien avec la crise sanitaire qui a entraîné un deuxième confinement depuis le 30 octobre. « Ces propos (de jacques Auzou) sont mensongers, irrespectueux et totalement déplacés au regard de la gravité du sujet », tempête Jérémy Pierre-Nadal. D’autant qu’avec le président de l’agglomération, ils avaient le même point de vue sur la réponse à apporter. « J’ai dit comprendre les inquiétudes exprimées par plusieurs collègues sur l’impact budgétaire de cette mesure -1 M€ ». Mais l’élu socialiste de Boulazac a également en substance indiqué que « ne pas voter cette aide aurait des conséquences peut-être plus graves sur les recettes de l’agglomération », en calculant que l’effondrement potentiel du tissu économique pouvait constituer un danger plus grand encore.
Jacques Auzou se préoccuperait de « régler ses comptes »
L’ancien candidat aux municipales 2020 qui a conduit la liste PS Vivons Boulazac-Isle-Manoire pour tenter de renverser le maire sortant Jacques Auzou reproche alors à ce dernier, sorti vainqueur du scrutin… et réélu ensuite à la tête du Grand Périgueux, d’ « instrumentaliser » cette dernière collectivité « pour régler ses comptes ». Sans dire de quels comptes il s’agit.
On est simplement tenté de se souvenir qu’un contentieux électoral oppose les deux élus et que le tribunal administratif de Bordeaux pourrait, s’il suit comme c’est très souvent le cas, les conclusions du rapporteur, bientôt décider de l’annulation de l’élection d’une co-listière de Jacques Auzou, du fait précisément que celle-ci occupait déjà conjointement un emploi « influent » au sein de l’agglomération.
Jérémy Pierre-Nadal tient le compte des propos qui l’ulcèrent
À ce moment de son communiqué, Jérémy Pierre-Nadal exhume d’autres propos que le président Jacques Auzou aurait tenus pendant le conseil communautaire du 17 septembre 2020, et qui l’avaient déjà offusqué : le souhait de celui-ci de « ne (le) voir siéger dans aucune instance dans laquelle l’agglomération était représentée » -Jérémy Pierre-Nadal résume lui-même la citation, même s’il souligne que les termes ne souffraient pas d’ambiguïté. Avant d’ajouter que, malgré tout, il avait siégé activement à l’ensemble des conseils communautaires, participé aux séminaires et aux groupes de travail auxquels il avait été convié.
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En conclusion, Jérémy Pierre-Nadal tend une passerelle entre ce qu’il estime être « une perte de contrôle du GELIPP (groupe des élus libres et indépendants des partis politiques) par Jacques Auzou » et l’attitude de ce dernier, qui l’invite à penser qu’il ne faudrait pas que la maîtrise de ses nerfs et de ses propos lui échappe… aussi.
Il est vrai que c’est le premier mandat ou le maire de Boulazac à une opposition , c’est ça la démocratie du débat ! les valeurs républicaines rattrapent toujours ceux qui ne les respectent pas et qui veulent avoir le pouvoir et la décision sur tout !