À Bergerac, avec son équipe municipale, le maire Jonathan Prioleaud a décidé de plaider la cause des commerces du centre-ville, qui sont dans l’obligation de rester fermés pour cause de nouveau confinement. C’est tout simplement un « drame économique et social » qui leur est imposé… quand d’autres y échappent. Toutefois, avec ses homologues du réseau Villes de France, le premier magistrat a préféré au préalable appeler le Premier ministre à revoir sa position dans une lettre expédiée ce samedi 31 octobre 2020, au nom de l’équité de traitement entre les commerces et de la bonne compréhension des décisions. Au lieu de prendre sur le champ un arrêté d’ouverture… voué à être retoqué. Mais en prévenant Jean Castex qu’il n’avait en somme pas le choix.
Dans un communiqué, le maire de Bergerac Jonathan Prioleaud fait savoir qu’avec les maires du réseau Villes de France, il a écrit au Premier Ministre Jean Castex. Le nouveau confinement entré en vigueur vendredi 30 octobre impose en effet la fermeture des commerces « non essentiels ». Autrement dit, ce sont les commerces de centre-ville qui vont devoir affronter « un drame économique et social ».
Impossible qu’une règle soit respectée si elle est « incompréhensible et injuste », indiquent les élus dans leur courrier, qui rappellent qu’ils sont aussi des présidents des conseils de surveillance des centres hospitaliers très déterminés à « casser la courbe de la pandémie » conscients que les mesures de ce re-confinement va impacter l’économie. Reste que laisser les rayons vêtements, jouets, articles de sport… ouverts dans les hypermarchés quand les commerces de détail des centres-villes occupant le même créneau sont fermés est précisément « injuste ». Ce n’est pas « préserver le principe d’une concurrence équitable entre commerces ». Le gouvernement a d’ailleurs démontré qu’il en avait bien pris acte pour la vente de livres et les auteurs de cette lettre s’en félicitent. Maintenant, expliquent-ils en substance, il n’y a plus qu’à continuer dans cette voie. Plus exactement, il le faut.
« Les commerces de détail seraient plus favorables à la propagation du virus que des rayons encombrés des grandes surfaces ? On en doute »
Jonathan Prioleaud et les élus du réseau Villes de France précisent en outre qu’ils doutent que les commerces de détail soient des lieux plus favorables à la propagation du nouveau coronavirus que « des rayons encombrés des grandes surfaces ».
Ce « principe d’égalité » doit être en vigueur « dans les meilleurs délais possibles ». Faute de quoi et au grand regret de ces « élus républicains », les maires du réseau Villes de France préviennent le Premier ministre qu’ils ne pourront pas garantir qu’ils laisseront l’injustice prospérer. À la différence des maires qui, ces dernières heures, ont pris d’emblée des arrêtés d’ouverture voués à être retoqués, ces premiers magistrats préfèrent donc prévenir le gouvernement avant d’agir. C’est comme se souvenir qu’on ne tire pas sans sommations.
Bonjour merci pour ton soutien cordialement Marina