Pour la réalisation de la déviation de Mussidan, le Département de la Dordogne a, en 2017, défriché une quinzaine d’hectares de la forêt de la Double, sur les terres de la commune, en s’exonérant d’une autorisation de la préfecture. Celle-ci a donc exigé que la collectivité procède à un boisement compensateur de 40 ha : à défaut, le Département s’exposait à une amende substantielle. Ce dernier avait donc prévu d’obtempérer, mais il entend replanter pour partie sur un site Natura 2000, espace naturel sensible qu’il possède aux fameux étangs de La Jemaye, dans la forêt de la Double. L’opération vient de commencer, malgré la vive protestation de la SEPANSO. Si, c’est vrai, les châtaigniers sont, sur cette enclave, souffreteux, le bât blesse ailleurs. Le Département entend en effet recourir à une coupe rase. Or, selon l’association, l’observation du terrain met à mal sa justification à faire place nette de cette manière radicale. D’autant qu’elle pointe le « double langage » de la collectivité, qui confirme que, sur 6 ha, les arbres et leurs racines seront bien arrachés et évoque à la fois une coupe sélectionnée, en fonction des essences qui s’y trouvent. En outre, l’association s’interroge sur les intentions réelles d’une intervention, qui, après avoir progressé à bas bruit, a débuté.
Cette affaire est très grave, car c’est une forme de gestion forestière qui n’a aucun sens , sauf celle de favoriser , une fois encore , quelques « privilégiés ». Il est inconcevable de « compenser » une déforestation en rasant une autre forêt pour replanter des plants …..avec le succès que l’on sait! Il faut faire passer ce message, il est indispensable que le citoyen se reveille, et n’ait pas peur des pressions qui seront exercées contre lui, car il défend son pays, sa campagne, ses forêts.
entièrement d’accord avec le commentaire de Philippe et l’analyse de la SEPANSO! c’est une aberration totale!
C’est exactement ça, tourner pour tourner,
la filière bois démontre une nouvelle fois son incapacité à prendre conscience des crimes qu’elle commet.
l’incurie des politiques suit, comme pour toute forme d’industrie.
on perfusionne avec nos impôts des ogres destructeurs d’écosystèmes,
responsables du cataclysme climatique en cours.
Très bon article.