Le départ immédiat de l’actionnaire Arcadie de l’abattoir de Ribérac est une mauvaise nouvelle. Sur le fond, sur la forme… et à plusieurs titres. Réaction du maire Patrice Favard, qui précise qu’il n’a en outre « pas été informé par la direction d’Arcadie elle-même ».
Trouver une « solution » au retournement surprise de l’actionnaire Arcadie, bien sûr que le maire de Ribérac Patrice Favard « y travaille » déjà. Dès que « l’AVLP (l)’a prévenu » –AVLP pour l’entreprise Aquitaine Viande Limousin Périgord– lui confirmant hier lundi 6 avril une rumeur qui courait.
Sur le fond, l’annonce de ce retrait –« ça y est, le déplacement est en cours »- intervient en pleine crise sanitaire de Covid-19, « un contexte qui n’est pas le plus favorable » pour imaginer, concrétiser des solutions.
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« Arcadie s’était engagé oralement »
Sur la forme, le retrait d’Arcadie restait certes programmé, mais le premier magistrat Favard rappelle que l’entreprise ruthénoise « avait pris des engagements devant le préfet de la Dordogne ». En clair, Arcadie avait promis de différer son départ soudain (l’annonce remonte à fin février) de l’abattoir, qui « devait donc finalement intervenir le 30 juin ». Une promesse énoncée en préfecture par conséquent, lors d’une réunion à laquelle « une trentaine de personnes » participaient. Un engagement… « oral », précise Patrice Favard.
« Personne ne connaît les motivations d’Arcadie »
« Il semble que notre interlocuteur ait récemment changé… ». Selon les informations qui parviennent au maire de Ribérac, « le directeur général Michel Pélissier aurait été remplacé ». Patrice Favard croit savoir que c’est désormais un « Monsieur Bernard » qui est aux commandes. Et le respect de la parole donnée ? « Sans doute ne s’est-il pas senti lié par des engagements pris par Michel Pélissier… ». Peut-on, au vu du contexte de la crise sanitaire, voir dans ce retournement… un brin d’opportunisme, sachant que Arcadie a sans doute vu aussi ses difficultés récemment accrues ? Patrice Favard ne le dit pas. Libre à chacun de lire ce qu’il veut sous ses termes policés. « Personne ne connaît les motivations de Arcadie ».
Pour l’heure, le maire « a informé » le député Jean-Pierre Cubertafon, qu’il doit rencontrer, et le secrétaire général de la préfecture Martin Lesage, avec lequel il reste en contact.