Un tweet du ministre de la Santé Olivier Véran l’avait annoncé à la veille du week-end : les laboratoires publics ont le feu vert pour participer à la hausse de la cadence des tests de dépistage. Le Point notamment avait expliqué, vendredi 3 avril, que les professionnels de ces structures piaffaient, après avoir proposé leur aide dès « le 15 mars » à la direction générale de la santé. Il y a 75 laboratoires départementaux d’analyses sur le territoire national -la Dordogne en a un, LDAR24, situé à Couloumiex-Chamiers. Leurs champs d’exploration sont les eaux, la santé des animaux, l’hygiène des aliments. Le ministre Véran a aussi indiqué que d’autres types de laboratoires publics, notamment les laboratoires vétérinaires, bénéficieraient de l’autorisation. En tout état de cause, il faudra, outre les compétences et les équipements nécessaires, qu’un partenariat soit noué avec un laboratoire de biologie médicale. Sachant que les agences régionales de santé (ARS) devront au préalable avoir établi qu’il y avait un besoin.
La réglementation européenne avait, en 2011, mis strictement les laboratoires publics à part de la biologie humaine. Ce week-end, le cadre juridique de leur retour ponctuel dans son giron est en cours d’ajustement pour que les structures volontaires puissent, « en partenariat avec un laboratoire de biologie médicale », participer à l’augmentation du nombre de tests de dépistage du Covid-19 –Le Point avait porté la voix des laboratoires départementaux le 3 avril.
Dès demain lundi 6 avril, les structures candidates devraient disposer du cadre juridique permettant leur réquisition.
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Nombre de laboratoires de ville effectuent déjà des tests PCR (pour déterminer si le virus est présent chez une personne), malgré un manque cruel de réactifs. Toutefois, rapporte Les Échos, le syndicat national des biologistes (SNB), qui avait, jeudi 2 avril, conjointement salué la proposition des laboratoires départementaux et vétérinaires et « rappelé la nécessité » qu’en substance, « rien ne se fasse en dehors de la responsabilité des biologistes médicaux » attend des compléments d’information qui concernent les tests sérologiques (pour déterminer si une personne produit des anticorps contre le Covid-19), sachant que leur fiabilité a beaucoup posé question, mais que des études rectificatives sont en cours.
Par ailleurs, le président du SNB François Blanchecotte a demandé si l’Assurance maladie allait les prendre en charge.